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Emploi des diplômés : un classement contestable mais utile (making of)

Pourquoi une production sur le palmarès des universités ?

Initialement, nous avions choisi de traiter des budgets régionaux et de leur comparaison en vue de la future fusion entre l’Aquitaine et le Poitou-Charentes. Nous n’avons pas pu nous procurer les données dans le temps dont nous disposions. Contraints par le temps nous avons choisi d’inverser notre démarche et de travailler sur un jeu de données déjà libéré traitant de l’insertion des diplômés de master à l’université. Un sujet que nous trouvions intéressant et qui coïncidait avec la fin de l’année universitaire. Sur les conseils d’Alexandre Léchenet et Edith Rémond, l’angle choisi a été celui du palmarès des universités pour chacune des 17 « disciplines » étudiées.

Notre démarche

Dans un premier temps, nous souhaitions intégrer notre palmarès dans une carte interactive des académies, dans l’optique de faire un état lieu.
Nous avons donc commencé par retraiter les données sur excel (tri, calculs, classement). Remanier ces données nous a permis de nous imprégner du sujet et de l’outil (excel). Au final, nous avons présenté les données sous formes de Tableau Croisé Dynamique avec :
– le nom des universités en colonne
– Les disciplines observées en ligne
– Le taux d’insertion et le salaire net médian en données centrales.

A la vue des résultats extrêmement valorisants pour ces universités et des nombreuses absences de réponses, nous avons vu notre sujet prendre une autre dimension. Nous nous sommes interrogé sur la pertinence de ces chiffres et la manière dont ils étaient établis.

Nous avons pris contact avec les observatoires de la vie étudiante, en charge de cette enquête auprès des universités, afin de récupérer le questionnaire, comprendre certaines définitions et interroger sur le sens et les limites de ce questionnaire.
Nous avons obtenu le témoignage de plusieurs étudiants diplômés de master afin d’avoir leurs impressions sur les résultats de cette enquête et sur la manière dont ils avaient été interrogés.

Obtenir les dits-questionnaires a finalement été plus compliqué que nous l’imaginions. Nous avons contacté plusieurs observatoires. Certains nous renvoyaient vers le service communication de l’université, d’autres affirmaient que ce document « ne pouvait être montré », alors que des milliers d’étudiants le reçoivent chaque année. La libération des données a encore du chemin à faire. Après de multiples tentatives, nous avons finalement réussi à joindre un responsable d’un observatoire à même de nous fournir le questionnaire et de nous aider à le décrypter.
Côté étudiant, même combat. Trouver des anciens étudiants diplômés depuis quelques années, ayant été interrogés était une mission ardue. Ils sont seulement 40 % à être interrogés, mais finalement, nous avons pu recueillir le témoignage de plusieurs étudiants.

La visualisation
Au niveau de la visualisation, plusieurs difficultés se sont présentées à nous. Il nous fallait faire un choix. Décider de la place de notre enquête, par rapport à celle de notre palmarès. La critique de l’enquête nationale du ministère nous semblait plus intéressante pour le lecteur, d’autant que si les résultats sont à prendre avec beaucoup de précaution, cette enquête a le mérite d’exister. Le palmarès prendrait donc une place plus importante dans notre présentation finale.
Plus concrètement, nous avons utilisé datawrapper pour réaliser notre visualisation. Nous avons fait le choix d’un top 10 par discipline, illustré par des barres horizontales. Ne pouvant pas croiser en un seul et même graphique les disciplines classées par taux d’insertion et par salaire net médian, nous avons donc proposé deux visualisations distinctes au lecteur.

Vous pouvez encore consulter les sites du datajournalismelab de 2013 et de 2012. Outre les productions des étudiants, vous y trouverez des documents visant à partager les expériences et la réflexion des nombreux acteurs de ce laboratoire autour d’un modus operandi de la formation au datajournalisme.