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Quel est le meilleur entraîneur des girondins? (making- of)

Mai 2014 : Francis Gillot quitte son poste d’entraîneur des Girondins de Bordeaux à la fin de la saison. Après trois ans sur le banc du club, il affiche une Coupe de France au palmarès, une 5ème et deux 7ème place en fin de saison : un bilan moyen pour l’entraîneur d’une équipe à la qualité de jeu souvent critiquée. Dans ce contexte, les trois passionnés de football que nous sommes décident de comparer les bilans des entraîneurs passés sur le banc girondin depuis l’après-guerre, pour désigner le meilleur entraîneur de l’histoire du club. Plongée dans les statistiques des 70 dernières années. Nous avons choisi :

  • de retenir pour le championnat les entraîneurs ayant dirigé l’équipe en Division 1 / Ligue 1, et seulement ceux qui ont disputé plus d’une demi-saison
  • de prendre en compte les coupes nationales qui permettent au club de se forger un palmarès
  • de prendre en compte les compétitions européennes dans lesquelles les Girondins ont brillé dans un passé finalement pas si lointain.

Pour le championnat Nous avons pris en compte

  • le pourcentage de succès de chaque entraîneur. Nous avons également retenu le nombre de buts marqués, rapporté au nombre de matchs disputés
  • le pourcentage de buts marqués par des remplaçants, afin de mesurer la capacité du coach à mobiliser l’ensemble de son effectif
  • le nombre de remontadas rapporté au nombre de victoires, c’est-à-dire de victoires après que l’équipe eût été mené à au moins une reprise pendant le match
  • le critère du nombre de matchs où la cage girondine est restée inviolée, ou clean sheet
  • la place moyenne au classement de D1 / Ligue 1.

Pour les coupes européennes Sont prises en compte la C1 – ou Ligue des Champions – et la C3 – ou Ligue Europa. Nous avons donc écarté des compétitions mineures comme la Coupe des villes de foires, Coupe Intertoto… Nous avons établi un barème pour attribuer un nombre de points à chaque entraîneur selon leur parcours européen. Pour les quatre entraîneurs ayant disputé la petite et la grande coupe d’Europe, nous avons combiné les points obtenus dans chacune de ces compétitions.

Le barème pour les coupes européennes :
C1
Groupes / 16è / 2ème tour Victoire : 3 points / Nul : 1 point
Huitièmes de finale / 2è phase de groupes Victoire : 6 points / Nul : 2 points
Quarts de finale Victoire : 12 points / Nul : 4 points
Demi-finales Victoire : 24 points / Nul : 8 points
Finale Victoire : 32 points / Nul : 12 points
C3
Groupes / 32è de finale Victoire : 2 points / Nul / 1 point
Seixièmes de finale Victoire : 4 points / Nul : 2 points
Huitièmes de finale Victoire : 8 points / Nul : 3 points
Quarts de finale Victoire : 10 points / Nul : 4 points
Demi-finales Victoire : 12 points / Nul : 5 points
Finale Victoire : 16 points / Nul : 6 points

Le nombre total de points obtenu par un entraîneur est ensuite rapporté au nombre de matchs disputés en Coupe d’Europe.

Pour les coupes nationales
Autre barème pour les coupes nationales. Nous prenons en compte le tour atteint chaque saison. La Coupe de France est valorisée par rapport à la Coupe de la Ligue : sa longue histoire, son prestige supérieur et la nécessité d’un parcours plus long pour atteindre la finale le justifie.
Le barème pour les coupes nationales :
Coupe de la Ligue
Victoire : 8 points
Finaliste : 4 points
Demi-Finaliste : 2 points
Quart de finaliste : 1 point

Coupe de France
Victoire : 25 points
Finaliste : 15 points
Demi-finaliste : 10 points
Quart de finaliste : 5 points
8è de finaliste : 3 points
16ème de finaliste : 1 point

Calcul final

Après avoir amassé toutes nos données, nous les avons compilées et assemblées afin d’en tirer une conclusion générale. Afin de mettre tous nos critères sur le même plan, et pour garder la valeur des écarts obtenus dans chaque catégorie, nous avons indicé nos résultats. L’entraîneur présentant la meilleure statistique dans une catégorie obtient la note de 100, et celui présentant la moins bonne obtient la note de 0. Les autres obtiennent une note entre 0 et 100, proportionnellement à leur résultat en valeur absolue. Pour le championnat, quatre catégories sont ainsi indicées:

  • la spectacularité, c’est-à-dire la moyenne du nombre de buts marqués par match
  • le coaching, qui est la moyenne des pourcentages de succès, de buts marqués par les remplaçants, de remontadas et de matchs sans encaisser de buts
  • la moyenne de points par match
  • la place moyenne à la fin du championnat.

Les indices de spectacularité, de moyenne de points par match et de place moyenne ont tous un coefficient de 1. L’indice de coaching, qui regroupe lui-même plusieurs critères, a un coefficient de 2. La moyenne de ces quatre indices donne pour chaque entraîneur l’indice de championnat. Pour les coupes, nous avons agi de la même manière. Nous avons indicé les résultats obtenus avec notre barème. L’indice de coupe est la moyenne des indices de coupes d’Europe (coefficient 2) et de coupes nationales (coefficient 1). Mais puisqu’il doit y avoir un vainqueur toutes catégories, il faut associer les moyennes du championnat et les moyennes de coupes. Nous avons affecté le championnat d’un coefficient 2, et les coupes d’un coefficient 1. L’indice global est donc la moyenne de l’indice de championnat et de l’indice de coupes.

 

Notre source : www.scapulaire.com

Vous pouvez encore consulter les sites du datajournalismelab de 2013 et de 2012. Outre les productions des étudiants, vous y trouverez des documents visant à partager les expériences et la réflexion des nombreux acteurs de ce laboratoire autour d’un modus operandi de la formation au datajournalisme.